Un désir sacré embrase mon âme
Nageant dans les eaux opaques du Styx
La fureur m’étrangle depuis mes dernières rixes
Se déroulant dans ma psyché aussi aiguisée qu’une lame
Les manifestations les plus évidentes
Se soustraient à votre vision défaillante !
La passion me ronge impitoyablement
Jusqu’à en exécrer la moindre velléité de Dernier Jugement !
Il y a des Diables et des Hommes
Des armées composites, et de pieux bâtisseurs de dômes
Surplombant notre funeste condition
Et brisant les portes dorées de nos plus intimes salons
L’âme triviale méjuge la valeur de toute expérience
Conspuant les truismes et imbibée de grotesques sentences
Régie par des volatiles encornées
Plus affectueux qu’une gargouille éveillée.
Eh ! Mes histoires ne vous concernent point !
Que croyez-vous détenir entre vos mains ?!
Un registre de courte vue, ou une complainte macabre ?
Moi, Messieurs, j’abhorre la plume et je ne rengaine jamais mon sabre.
La composition de ces vers
Est un divin calvaire
Bélître que je suis, dénué de toute fibre littéraire
Lugh me maudira jusqu’au seuil des Enfers !
Mes aptitudes les plus fécondes se sont éteintes
Je m’évanouis à présent dans l’étuve de mes propres désirs
Que je n’accomplis jamais mais qui m’éreintent
Jusqu’à ce que je me résigne à émettre un dernier soupir…
Le Dandy Cruel
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